Monday, September 11, 2006

Sega transforme les journalistes en Yakuza plus vrais que nature

Etre journaliste, ça n’est pas toujours du gâteau. Il faut être opérationnel tous les jours et être réactif vis-à-vis de l’information même quand l’inspiration ne suit pas. Mais le constat n’est pas globalement sombre non plus. En plus du caractère gratifiant (du point de vue intellectuel) du métier, il arrive également d’avoir en main des choses qui ne sont pas destinées au grand public. Ce fut le cas la semaine dernière.

Comme je l’ai déjà écrit ici, je suis étudiant en journalisme, et stagiaire jusqu’à la fin du mois de septembre. Vendredi dernier (le 8 septembre), alors que ma journée de travail se déroulait de la façon la plus normale possible, ma patronne me transmet un paquet m’étant destiné. A l’intérieur de ce paquet, j’ai trouvé ceci :
Cette petite mallette n’a pas manqué de provoquer la curiosité de mes collègues qui spéculaient sur son contenu («une bombe, de l’anthrax…»). Personnellement, je m’attendais à recevoir un jeu (Yakuza donc), mais c’est tout ce qui allait avec qui m’a surpris. Voici maintenant ce que j’ai trouvé à l’intérieur de la mallette:

Malheureusement, et comme vous devez vous en douter, il ne s’agit pas de vrais billets. Là où on voit que les concepteurs de ce pack avaient le souci du détail, c’est qu’il n’y avait pas qu’un seul billet sur chaque liasse mais dix. Sous la fausse monnaie, se trouvait une magnifique plaquette avec des informations sur le jeu ainsi qu’un CD contenant des artworks et des screenshots du jeu. Un dossier de presse en somme.

Sous la plaquette attendait sagement le jeu Yakuza, auquel était collé un faux tatouage identique à celui que les personnes de chez Sega distribuaient lors de la Japan Expo. Afin de vous faire une meilleure idée du contenu de la valisette (qui je présume va devenir ultra collector), j’ai fait une petite vidéo :

Je vous parlais plus haut de la Japan Expo. Et bien justement, j’ai trouvé que la version commerciale du jeu est bien moins lente que celle qui y était présentée et que j’avais pu essayer. Cela est probablement du à la présence d’un mode 60 HZ. Le jeu est désormais plus fluide. Les petits temps de chargement à chaque coin de rue sont par contre un peu crispants.


Graphiquement, le jeu tient bien la route mais n’est pas parfait non plus. Le nombre de personnages affichés en même temps à l’écran est effectivement impressionnant pour une Playstation 2, mais certains d’entre eux ont un design un peu grossier. Mais rien de très méchant tout de même. Le jeu est agréable à regarder avec ses ruelles pleines de néons et de vie. Personnellement, je suis fan du genre d’atmosphère qui se dégage du jeu. Pensez à Lost in Translation en un peu plus, que dis-je, en beaucoup plus violent.

La jouabilité est assez intuitive et simple à maîtrise, aussi bien dans les scènes de combat que dans les déplacements traditionnels. Les enchaînements sont nombreux et les coups violents. La variété des armes dont le joueur dispose est très agréable elle aussi. On regrettera par contre de ne pas pouvoir dirige
r la caméra avec le second joystick de la manette, cela aurait été bien pratique. En effet, le choix de certains angles de vue est loin d’être évident.

En plus des lieux où vous devez absolument vous rendre afin de faire progresser l’histoire, il est possible de se rendre dans divers magasins ou salles de jeu. Si l’on souhaite comparer Yakuza à Shenmue, on peut dire qu’à ce niveau, les jeux sont similaires. Toutefois, dans Shenmue, acheter de la nourriture ne servait qu’à participer à un jeu de chance pour gagner des lots. Dans Yakuza, acheter des repas permet de regagner de l’énergie, ce qui donne une excellente raison de flâner et de faire du shopping. Par contre, Shenmue donnait une plus grande impression de liberté, vous pouviez aller réellement partout. Ce n’est pas le cas dans Yakuza. D’ailleurs, vous ne pouvez pas vous adresser à n’importe qui non plus. Mais vu le nombre de personnages présents dans la rue à n’importe quel moment, c’est un peu compréhensible.

Comme on pouvait s’y attendre, le scénario de Yakuza est captivant et digne d’un film. Les dialogues et le jeu des acteurs étaient eux aussi convaincants. Le tout m’a d’ailleurs un peu fait penser à un film de Tarantino. J’étais un peu réticent à écouter les dialogues du jeu car j’avais lu des commentaires négatifs à leur sujet sur internet. Mais ceux-ci sont tout à fait honnêtes, on peut même dire bons. Pour entendre un mauvais doublage de jeu, il faut jouer au premier Resident Evil, pas à Yakuza. Il est pourtant dommage de n’avoir droit à des dialogues parlés que lors des cinématiques. Vous devrez lors des phases de jeu vous contenter de sous-titres (quelques mots par ci par là mis à part).

Pour terminer, je dirai que Yakuza est un bon jeu qui fourmille de bonnes idées mais qui n’a pas été poussé jusqu’au bout de capacités. Il laisse tout de même présager de bonnes choses pour la suite des aventures de Kazuma, qui devrait sortir avant la fin de l’année au Japon. En attendant, Yakuza premier du nom sera disponible le 15 septembre prochain, uniquement sur Playstation 2.

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