Sunday, May 28, 2006

Nouvelles du front

Bien que l’E3 soit terminé depuis plusieurs semaines, les annonces fracassantes (et parfois ahurissantes) à propos des nouvelles consoles continuent de pleuvoir. Sony et Microsoft se tirent la bourre alors que Nintendo semble s’être construite une confortable niche entre les deux. Retour sur ce qui a été dit durant ces derniers jours.

Ceux d’entre vous qui n’ont pas encore craqué pour la Playstation Portable ou la Nintendo DS risquent de tomber sous le charme de ce que les deux compagnies vont mettre sur le marché d’ici quelques jours. Sony ouvre le bal le 1er juin prochain en faisant des clins d’œil à la «génération Ipod» en sortant la PSP White Value Pack (déjà disponible depuis plusieurs mois au Japon). Identique à la PSP originale du point de vue de ses capacités, il est toutefois souhaitable que son nouveau coloris rende les traces de doigt un peu moins visibles. Ce nouveau pack sera vendu au prix de 249,99€ (ah les prix psychologiques…).
Nintendo est loin d’être en reste avec la sortie imminente de la très attendue Nintendo DS Lite. Disponible le 23 juin prochain en deux coloris (noir et blanc), la DS Lite correspond quant à elle à une amélioration du design classique de la Nintendo DS (ce dernier demeurera en vente). Selon un communiqué officiel de Nintendo, la DS Lite: «pèse presque 60 g de moins et ses dimensions sont de deux tiers inférieures à celles du modèle original. Cependant, les changements ne sont pas qu’esthétiques: la Nintendo DS Lite dispose d’un contraste réglable, d’un microphone centré pour un plus grand confort d’utilisation et d’un stylet plus grand et plus pratique.» Le prix de vente de la nouvelle DS a été fixé à 149,99€.
Il faut donc remercier Sony et Nintendo qui en échange de quelques Euros, vous assurent d’avoir la classe sur les terrasses ou les plages cet été…

Ah si j’étais riche… J’achèterais une Playstation 3…

Après avoir abasourdi tout le monde avec l’annonce du prix de la Playstation 3, Sony continue d’afficher une confiance pour le moins déconcertante. Le Chief Executive Officer de Sony Computer Entertainment Europe, David Reeves a en effet déclaré que beaucoup des jeux principaux de la PS3 ne seront pas disponibles à la sortie de la console mais durant l’année 2007. Plus surprenant encore, était l’affirmation du CEO de SCEE selon laquelle les cinq premiers millions de PS3 vendues seront acquises par des gens qui l’achèteront sans ce soucier de ce qu’elle propose. Il a même déclaré que ces personnes achèteraient la Playstation 3 même si elle ne disposait d’aucun jeu sous couvert de la réputation que Sony s’est forgée avec la Playstation depuis 1995 et la Playstation 2 depuis 2000. Voici la citation originale, dans la langue de Shakespeare: “We have built up a certain brand equity over time since the launch of PlayStation in 1995 and PS2 in 2000 that the first five million are going to buy it, whatever it is, even it didn't have games.”

Encore plus fort lors d’une intervention télévisée de Ray Maguire de Sony Entertainment UK sur une chaîne britannique Eurogamer TV. Ce dernier a en effet annoncé que le Prenium Pack Playstation 3 serait vendu au Royaume Uni pour le prix de 425£. Cela vous parlera sûrement plus lorsque je vous dirai que 425£ correspond à 620€. Il a ensuite déclaré que ce prix était une affaire vu le prix d’un simple lecteur de DVD Blu-Ray. Toutefois, l’intérêt du public pour les lecteurs Blu-Ray n’est pas aussi fort que celui pour les lecteurs DVD lors de la sortie de la Playstation 2 (qui en proposait un pour un prix alors raisonnable). Sans écran supportant la haute définition, un lecteur Blu-Ray n’est d’ailleurs pas de la plus haute utilité.
Ken Kutaragi, le papa de la Playstation avait, dans une interview avec le magazine Famitsu, les choses suivantes à dire à propos du prix de la Playstation 3: «si vous considérez la Playstation 3 comme un jouet alors effectivement, c’est un jouet onéreux. C’est toutefois plus qu’un simple jouet. C’est une Playstation 3. Et il s’agit de l’unique Playstation 3. J’espère que ceux qui auront compris cela l’achèteront avec plaisir.» Une chose est certaine, chez Sony les gens font preuve d’une grande modestie…

Les gens de chez Nintendo ne sont, de leur côté, pas restés silencieux. A propos du prix de la Wii (même Google a encore du mal), les gens de chez Big N ont laissé entendre que la console serait vendue aux alentours de 25 000 Yen, ce qui correspond à environ 174€. Il est donc envisageable de tabler sur un prix de vente en Europe ne dépassant pas les 250€.
Une nouvelle fonctionnalité de la mannette de la Wii a également été dévoilée récemment. Cette dernière disposerait donc d’un micro et d’un répertoire téléphonique permettant aux joueurs de communiquer entre eux sans avoir à utiliser un casque. Entre cette annonce et les fonctionnalités on-line de la DS, il est évident que la politique de Nintendo vis-à-vis du jeu en ligne a bien évolué depuis l’époque de la sortie de la Game Cube.

Alors que beaucoup ont reproché à Nintendo de faire tourner à l’E3 les jeux Wii sur des kits de développement Game Cube boostés (au passage, certains jeux PS3 tournaient sur des Xbox 360 tandis que des jeux sur 360 tournaient sur de simples PC), une rumeur de plus en plus persistante affirme que les capacités techniques de la Wii seraient bien plus conséquentes que l’on imagine. Cela expliquerait la différence graphique entre certains jeux présentés sur cette même console à l’E3. Pour plus d’informations sur ce que la future machine de Nintendo pourrait avoir sous le capot, rendez vous à l’adresse suivante (le site est en anglais):
http://news.spong.com/article/10068. A suivre donc.

Le dernier Famitsu a publié les résultats d’un sondage concernant les attentes des joueurs japonais ainsi que leur avis concernant la Wii et la Playstation 3. Près de 70% des lecteurs disent attendre la Wii contre 21% pour la PS3. Les 9% restant ont été attribués à des consoles déjà sur le marché. 88,4% du lectorat ont également décrit le prix de vente de la prochaine console de Sony comme étant «trop cher». Seuls 10% ont estimé qu’il était «plutôt correct». Les lecteurs devaient également se prononcer au sujet du jeu qu’ils attendent le plus. Voici les dix jeux ayant été les plus sollicités:
1. The Legend of Zelda: Twilight Princess (Wii);2. Final Fantasy XIII (Playstation 3);3. Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots (Playstation 3);4. Super Smash Bros. Brawl (Wii);5. Dragon Quest Sword (Wii);6. Super Mario Galaxy (Wii);7. Final Fantasy III (DS);8. Monster Hunter 3 (Playstation 3);9. Biohazard (Resident Evil aux Etats-Unis et en Europe) (Wii);10. Halo 3 (Xbox 360).

Globalement, les résultats ne sont pas surprenants. Il faut toutefois noter la présence de Halo 3 dans cette liste, seul jeu sur Xbox 360 à y figurer.

Durant l’E3, Peter Moore, vice-président de la division Xbox 360 de chez Microsoft, déclarait que les joueurs achèteraient une Xbox 360 et une Wii plutôt qu’une seule Playstation 3. Quelques jours plus tard, Phil Harrison de chez Sony, ne manqua pas non plus de faire l’éloge de Nintendo, tout en affirmant que les joueurs achèteraient une Wii après avoir fait l’acquisition d’une Playstation 3. Chez Nintendo, les commentaires étaient nettement moins flatteurs. David Yarnton, patron de Nintendo UK a pour sa part affirmé que Sony avait toujours copié Nintendo (vis-à-vis du «rumble pack» et des nouvelles fonctionnalités proposées par la «Wii-mote»). Shigeru Miyamoto laissait quant à lui entendre que les consoles «next generation» proposent une façon de jouer archaïque. Toutefois, le forum du site Cheap Ass Gamers a publié des photos prises à l’E3 montrant Miyamoto visitant le stand Xbox 360… En guise de conclusion à cet article, la preuve par l’image:

Tuesday, May 23, 2006

Dragon Ball Z Shin Budokai

La Playstation Portable manquait jusqu’à présent de bons jeux de combat. Le problème est désormais partiellement résolu avec Dragon Ball Z Shin Budokai. Grandement inspiré de ses grands frères sur Playstation 2 (hormis «Budokai Tenkaichi»), Shin Budokai est un jeu dynamique et visuellement réussi. Malheureusement, un mode on-line inexistant et un mode histoire très mal traduit gâchent un peu le plaisir.

La série des Budokai a réconcilié les fans de Dragon Ball Z ainsi que les amateurs de jeux de combat avec les jeux estampillés Dragon Ball Z. Aujourd’hui, il est possible de reconstituer les affrontements apocalyptiques propres à la série partout où vous allez grâce à DBZ Shin Budokai pour la console portable de Sony. Après une introduction très monotone comparativement à celles des dernières productions DBZiennes, le joueur entre dans le vif du sujet. Tout bon fan de Dragon Ball Z qui se respecte va se ruer sur le mode histoire (appelé ici «Route du Dragon») , très vaguement basé sur le film «fusion» (titre de la version française). Alors que l’histoire de base aurait pu être passionnante, le tout tourne très rapidement au ridicule. Le problème vient de deux aspects. Le premier est que certains passages sont vraiment tirés par les cheveux. Par exemple, Gohan enfant se retrouve dans le futur alors qu’en fait dans son époque il dort et que son mental a créé une faille temporelle lui donnant un corps dans le futur (cela n’a aucun sens). Et c’est sans parler des prétextes donnés pour que certains personnages s’affrontent… L’autre aspect gênant du mode histoire concerne la localisation. L’œil non entraîné se dira simplement que les dialogues sont particulièrement idiots. Mais en se penchant sur la question on peut se rendre compte qu’à certains passage, il s’agit presque d’une traduction littérale de l’anglais. Une des premières règles de la traduction de l’Anglais vers le Français est qu’il ne faut pas traduire mot pour mot… Il y a toutefois quelques bons moments dans le scénario, dommage qu’ils passent inaperçus à côté d’une traduction faite à la va vite et de passages tirés par les cheveux.
Malgré quelques embranchements, le mode histoire demeure relativement court. Pour remédier à ce problème, deux modes de jeux ont été rajoutés. Le mode arcade constitue une sorte de mini mode histoire dans lequel chaque personnage doit effectué une série de combats entrecoupés de quelques courtes scènes avant d’arriver à une fin personnalisée où le personnage sélectionné effectue un vœux devant Shenron. C’est sympathique mais malheureusement, les dialogues souffrent des mêmes problèmes que ceux du mode histoire. Le mode Epreuve Z propose quant à lui deux types de défis. Le premier type, intitulé «Survie» correspond à un enchaînement de combats avec une seule barre de vie (qui se remplit un peu à chaque victoire). Le second est le mode «Contre la montre» dans lequel une série d’adversaires sont à battre le plus rapidement possible. Chaque série a un thème particulier qui indique au joueur ce qu’il va faire ou des combattants qu’il va affronter.
Chaque combat remporté contre l’ordinateur fait gagner des Zenis (monnaie de l’univers de Dragon Ball) qui permettent d’acheter des objets permettant de personnaliser sa carte de joueur. Cette dernière vous identifie lors de combats en réseau. Tout cela est bien sympathique, encore faudrait-il que combats en réseau il y ait. En effet, il n’est dans ce jeu nullement questions d’affrontements sur internet avec des joueurs du monde entier. Il s’agit juste d’affrontements avec des personnes placées dans la même pièce que vous disposant chacune d’une PSP et du jeu Shin Budokai. Ce genre de situation n’est, il faut l’avouer, pas très courant. Le mode réseau est donc très limité, ce qui réduit considérablement la durée de vie du jeu. Malgré ces défauts, Dragon Ball Z Shin Budokai reste en lui-même un très bon jeu de combat.

Reprenant un gameplay similaire aux trois premiers Budokai sur Playstation 2, Shin Budokai s’écarte du système de jeu très contesté de Budokai Tenkaichi (Sparking ! en version japonaise). Il s’agit donc d’un jeu de combat où les deux protagonistes se font face sur un plan horizontal avec, 3D oblige, la possibilité de tourner autour de son adversaire. Les longues attaques ultimes des versions consoles de salon ont ici laissé place à des séquences un peu plus courtes mais beaucoup plus explosives qui ont le mérite de ne pas casser le rythme du combat. Les coups s’enchaînent à un rythme infernal et il est possible d’esquiver en se téléportant. Les combats peuvent de ce fait se dérouler à grande vitesse. Toutefois, une notion a été rajoutée par rapports aux autres jeux du genre. Il s’agit des coups à moitié portés. Si le joueur attaque son adversaire mais que ce dernier se protège, les dommages effectués ne sont pas tout de suite comptabilisés. Pour ce faire, il est nécessaire que le joueur ayant porté les coups «confirme» son attaque par une autre attaque cette fois ci complètement réussie. Si ce n’est pas fait, l’autre personnage peut regagner progressivement l’énergie perdue. De par leur vitesse, les combats sont en général courts, ce qui convient très bien au format portable et accessoirement respecte bien l’anime dont il est issu.
Concernant la jouabilité, les habitués des premiers Budokai ne seront pas dépaysés. Les combattants se dirigent avec la croix directionnelle ou le joystick. Ces derniers répondent au doigt et à l’œil et il est agréable de voir que chacun dispose d’animations et de coups qui lui sont propres. Le design n’est donc pas la seule chose qui les différencie. Lors d’attaques d’énergie, la puissance du coup est déterminée par la pression effectuée sur le bouton rond par le joueur. Plus la pression est longue, plus l’attaque sera puissante. Mais, l’attaque sera elle aussi longue laissant ainsi le joueur vulnérable à une contre-attaque. Il est par ailleurs nécessaire de préciser que les personnages dirigés par l’ordinateur sont atteints du syndrome Mario Kart. Proches de la défaite, ils se mettront à enchaîner attaque sur attaque et devineront presque à coup sur les attaques que le joueur humain souhaite porter.
D’un point de vue plus positif, les transformations sont exécutables durant les combats. Il faut toutefois que le joueur choisisse avant le combat quelle forme il souhaite que son personnage atteigne grâce à la transformation si celui-ci dispose de plusieurs transformations (Goku par exemple).
Graphiquement, le jeu est très beau, le cell-shading convient parfaitement aux adaptations de mangas. En cherchant la petite bête, on pourrait dire que les traits sont parfois un peu grossiers lors des plans rapprochés mais mis à part ça rien à signaler. Les décors sont beaux, vastes et colorés et correspondent à des lieux bien connus des fans de Goku et compagnie. Musicalement, c’est là que le bât blesse. Le jeu dispose des mêmes musiques que les autres jeux Budokai qui mise à part un ou deux morceaux, sont loin d’être exceptionnelles. Concernant les voix, le choix entre les voix américaines et japonaises est encore une fois possible histoire de contenter tout le monde. Il est toutefois regrettable qu’il n’y ait pas de dialogues parlés dans le jeu. Les personnages ne parlent, que très peu, avant, durant et après chaque combat.
En somme, Dragon Ball Z Shin Budokai est un très bon jeu de combat pour Playstation Portable. Digne de la série originale aussi bien par son aspect que par ses combats, il saura séduire ses fans ainsi que les joueurs en manque d’un bon jeu de combat sur PSP. Les personnes réfractaires à la série ne seront quant à elle pas conquise par le mode histoire pour le moins «particulier»…

Notes:
-Graphismes: A

Aucun réel reproche ne peut être fait à Shin Budokai à propos de ses graphismes. Les personnages et les décors sont beaux et colorés. Il aurait peut-être été souhaitable qu’un peu plus d’interaction soit possible entre ces deux éléments.

-Jouabilité: A
Là aussi, pas de problème. Les commandes sont instinctives. Les habitués des Budokai comme les novices prendront le jeu en main immédiatement. Les attaques sortent sans effort, le système en serait presque un peu trop simpliste.

-Ambiance sonore: B-
Le jeu des acteurs est égal à lui-même aussi bien du côté américain que japonais donc tout va bien à ce niveau. Les musiques ressassées des précédents Budokai sont pour leur part globalement médiocres. Obtenir les droits de la bande originale du dessin animé aurait été, certes plus cher, mais plus agréable pour les joueurs.

-Durée de vie: B
Le joueur qui n’utilise sa PSP que lors de courtes sessions (dans des trajets par exemple) en aura pour un certains temps à terminer tous les modes de jeu. Un joueur plus acharné (jouant en normal) aura tout terminé en une dizaine d’heures. L’absence d’un mode de jeu on-line est regrettable.

Note globale: A-

Saturday, May 20, 2006

A la recherche du Shenmue perdu

C’est l’histoire d’un mec qui s’est réveillé quelques années trop tard et qui a décidé de ressortir sa Dreamcast pour jouer à Shenmue alors qu’il n’a pas ce jeu, et encore moins sa suite. Et c’est l’histoire d’un autre type qui décida de l’aider dans sa quête… Reportage.

En discutant sur MSN à propos de jeux vidéo avec mon camarade de classe (donc journaliste sur le devenir lui aussi) et non moins ami Aurélien, nous en sommes venu à parler de la Dreamcast. Etant tous les deux possesseurs de la dite console, nous donnions nos avis sur les divers jeux de celle-ci. Arrivé à Shenmue (qui reste l’un de mes jeux préférés de tous les temps), Aurélien m’expliqua avec beaucoup d’amertume qu’il avait «manqué de clairvoyance» et qu’il n’avait pas acheté le jeu à l’époque. Décidé à se le(s) procurer sans passer par internet (pour voir l’état du jeu avant de l’acheter) il ne savait toutefois pas où chercher. Je me suis donc proposé comme guide.

La recherche de cet artefact vidéoludique ne pouvait débuter alors que nous avions l’estomac vide. Histoire de nous mettre dans l’ambiance, nous avons décidé de manger japonais sur le boulevard Voltaire (là où de nombreuses boutiques de jeux vidéo d’import et de collection sont présentes). Détail cocasse, il s’agissait d’un restaurant japonais casher… Être servi des sushi par un serveur portant la kippa n’est pas courant. Comme quoi le mélange des cultures existe. Mais je m’égare de sujet. Une fois sorti du restaurant, notre recherche put enfin commencer.


La première boutique proposait un panel de jeux Dreamcast pour le moins varié. En regardant sur les côtés d’une des vitrines, je vis ceci:

US Shenmue ! Pour ceux qui ne connaitraient pas ce jeu, quelques explications s’imposent. Sorti après la version japonaise et la version américaine, ce jeu n’est en fait que la version japonaise de Shenmue 1 dans laquelle il est possible d’alterner entre les dialogues et les sous-titres américains et japonais. Etant donné que le public japonais ne souhaite jouer qu’à des jeux en japonais, US Shenmue s’est très mal vendu. La démarche derrière cette réédition est par ailleurs restée mystérieuse et incomprise. Mais pour un joueur occidental, ce jeu demeure une pièce de collection ainsi qu’un des rares jeux japonais à proposer un choix de langues.
Après avoir regardé la vitrine durant quelques instant, un vendeur est venu nous voir afin de savoir si il pouvait nous renseigner. Je lui ai alors demandé si il avait des Shenmue 1 et 2 PAL en stock. Celui-ci me répondit alors que non et que c’était presque impossible à trouver. Ne voulant pas précipiter sa décision, mon camarade et moi avons préféré inspecter les autres boutiques des environs.

A peine arrivés dans le deuxième magasin (pourtant dédié aux consoles de Microsoft, mais avec une grande vitrine Sega), nous fûmes très surpris de trouver ceci:

Un Shenmue 2 PAL neuf ! Aurélien me demanda alors avec un sérieux qui lui est propre de faire barrière de mon corps devant la vitrine pendant qu’il allait demander au vendeur de lui sortir le jeu de la vitrine. Ce dernier vint rapidement et sorti un exemplaire neuf du jeu caché derrière d’autres jeux de moindre envergure. Aurélien s’est alors empressé de le questionner à propos de cette planque, à propos de laquelle le vendeur répondit «je suis tombé sur un nid de Shenmue 2 neufs, je les ai tous achetés». Pour information, la version PAL de Shenmue 2 sur Dreamcast nous a été très enviée par les américains car les possesseurs de Dreamcast américaines n’ont jamais eu l’occasion de jouer à Shenmue 2 avec des textes en anglais sans avoir recours à l’importation. En effet, Microsoft avait racheté l’exclusivité de Shenmue 2 sur le territoire américain pour la Xbox.
Concernant Shenmue 1, le vendeur n’avait que la version américaine et japonaise à vendre. Nous avons ensuite discuté avec lui pendant une dizaine de minutes à propos de l’E3. Quelques morceaux choisis sortis tout droit de la bouche du vendeur:
«Les gamins qui crachent sur Microsoft sont ceux qui disent que Final Fantasy XIII est le meilleur jeu au monde alors qu’il n’est même pas sorti. Ils devraient se rendre compte que Sony est exactement dans la même dynamique avec tout ce qu’elle fait acheter aux joueurs. »

«Les autres qui critiquent Nintendo parce que c’est pour les ‘gamins’ sont même pas capables de finir un Mario…»

«A Noël, les enfants voudront sûrement une PS3, mais les parents vont voir qu’il y a une console à 600€, une autre à 400€ (la Xbox 360) et enfin une autre à 200€ (la Wii). Qu’ils veulent une Playstation 3 ou non, les parents choisiront celle à 200€.»

"Les gens qui achètent une Xbox 360 sans jouer sur le Xbox Live devraient retourner jouer avec leur Master System."

Nous nous sommes ensuite dirigé vers une des autres enseignes vendant des jeux Dreamcast. Mais en passant, nous nous sommes arrêtés dans un lieu consacré à Nintendo où nous avons croisé de vieilles connaissances:

Notre destination suivante, malgré une sympathique vitrine, ne disposait malheureusement que d’un seul exemplaire de Shenmue 1, en version japonaise traditionnelle. Donc inaccessible pour ce brave Aurélien. Alors qu’un choix devait être fait à propos de Shenmue, mon collègue a trouvé un autre jeu sur Dreamcast qu’il avait vendu par mégarde et qu’il souhaitait récupérer: Soul Calibur. A 15€ le jeu neuf, il aurait eu tort de s’en priver (et comme vous le savez, le tort tue). Pendant ce temps, un autre client s’achetait une Sega Saturn, il me semble, neuve... Doc où est la Delorean ?

De retour dans la première boutique que nous avions visités, nous avons montré nos trouvailles aux vendeurs qui nous avait dit que trouver un Shenmue 2 PAL serait «impossible». «T’as fait une très bonne affaire» fut la réponse d’un des vendeurs à propos des deux jeux neufs que mon compère avait acquis.

Vous vous demandez probablement (ou pas) ce qu’Aurélien a décidé de faire à propos de Shenmue 1… La réponse en image:

Mission accomplie ! Aurélien est désormais un gamer heureux, bien que beaucoup plus léger financièrement. «T’en as pour un certain temps avec tout ça» lui dit un vendeur comme pour le rassurer en même temps qu’il lui prenait sa carte bleue… Enfin bon, quand on aime on ne compte pas comme dirait l’autre.

Une chose est certaine, c’est que tous les gens auxquels nous avons parlé ne perdent pas espoir à propos de Shenmue III et Shenmue Online. L’espoir fait vivre mais Sega (et accessoirement Microsoft) devrait quand même prendre en note tous ces joueurs qui réclament ces deux jeux. Je fais parti de ceux qui continuent d’attendre la moindre nouvelle à leur propos. En attendant… The Dreamcast lives !

Thursday, May 18, 2006

Mémoires d’un gamer

Que l’on soit joueur de longue date ou débutant, nous avons tous vécu des instants autour d’un jeu vidéo qui resteront gravés dans notre mémoire. Qu’il s’agisse de la découverte d’un nouveau jeu ou d’une partie endiablée avec des amis, chacun a des anecdotes de ce type à raconter. Et justement, en voici quelques unes me concernant.

14 Juillet 1989, le jour de mes quatre ans, mes parents avaient organisé une fête pour le célébrer en même temps que la fête nationale et le bicentenaire de la Révolution française (ou la Wii française si vous préférez). Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir une Nintendo Entertainment System (ou NES pour faire plus court) accompagnée de trois ou quatre jeux (ma mémoire concernant ce détail est un peu floue). Honnêtement, je ne savais pas trop ce que c’était à l’époque. Le petit garçon que j’étais ne pensait qu’à Bioman et aux Ghostbusters. Toutefois, on me plaça devant Super Mario Bros, la manette entre les mains. A cause d’un manque de coordination probablement du à mon jeune âge, Mario tomba dans le premier trou qui se présenta à lui. Les jeunes adultes autour de moi, pleins de ferveur devant la nouveauté de la chose, me prirent alors la manette des mains afin de s’essayer à la machine. Je n’ai pas eu l’occasion d’y retoucher avant le lendemain…

Printemps 1993. Après avoir vu la publicité pour un jeu de catch pour NES dans un magazine, je me suis mis en tête de me le procurer. Mon père se lança alors à la recherche du dit jeu (âgé de 7, je n’étais pas vraiment capable de le chercher moi-même). Malheureusement, celui-ci demeurait introuvable. Il réussit tout de même à mettre la main sur un jeu de catch mais celui-ci n’était pas estampillé WWF et ne proposait que des catcheurs fictifs. Lorsqu’il m’annonça la nouvelle au téléphone, il a probablement eu de la peine en entendant la déception dans ma voix puisqu’il prit une décision à laquelle je ne m’attendais pas. En effet, il arriva à la maison ce soir là les bras chargés d’une Super Nintendo (avec Super Mario World) accompagnée du jeu WWF Super Wrestlemania. Ce soir là, le premier match ne se termina pas par une victoire de ma part, mais au moins, personne ne me prit la manette des mains.

Automne 1995. La sortie de la Playstation approchait à grands pas mais un de mes cousins (beaucoup plus âgé que moi) souhaitait me montrer quelque chose. Chez lui, je fus mis en présence d’un étrange engin qui se branchait sur la Megadrive: le 32X. L’objet était destiné à augmenter la puissance de la console de Sega afin de jouer à des jeux plus beaux et plus rapides. Sa fiabilité semblait pourtant relativement douteuse puisque mon cousin eut beaucoup de mal à lancer Doom, jeu qu’il avait acheté avec. Quelques jours plus tard, il me montra une autre de ses trouvailles pour son 32x: Mortal Kombat 2. Ebloui par le charisme des personnages, les graphismes et la violence, je suis tombé sous le charme du jeu. Moi et un ami avons par ailleurs passé la soirée à essayer les diverses Fatalities et autres coups spéciaux du jeu. A Noël cette année là, le Père Noël m’offrit la Playstation. Mon cousin, qui venait de s’acheter Virtua Fighter 32X, fut époustouflé lorsqu’il essaya la démo jouable de Wipeout. Quelques semaines plus tard, il vendit sa Megadrive ainsi que son 32X pour s’acheter une Playstation…



Eté 1996. Le même cousin que dans l’histoire précédente débarque un soir chez moi avec sa copine (depuis devenue sa femme) et un jeu qu’il vient de s’acheter: Resident Evil. J’avais lu de bonnes choses à propos de ce jeu dans Player One mais j’étais plus intéressé par le nouveau Dragon Ball Z qui venait de sortir au Japon. Toutefois, la Playstation fut rapidement branchée sur la télévision principale du salon, histoire de voir… Arrivé à l’écran de sélection des personnages, notre choix se porta sur Chris Redfield… Erreur de débutant. Premier zombie et premier «vous êtes mort» plus loin, Jill Valentine semblait cette fois-ci être un choix plus judicieux. Armée d’un pistolet dès le début de l’aventure, Jill augmenta notre confiance et il semblait que plus rien ne pourrait nous arriver. Seconde erreur. L’entrée spectaculaire des chiens dans le premier couloir me fit presque sortir le cœur par la bouche. Nous avons tout de même continué à jouer pendant plusieurs heures après ça. Mais il faut l’avouer, nous n’étions pas très bons. Et dire qu’aujourd’hui je termine ce jeu en moins d’une heure trente…

Décembre 1996. Player One et Playstation Magazine avaient aiguisé ma curiosité à propos d’un nouveau jeu d’aventure intitulé Les Chevaliers de Baphomet. Après avoir lu et relu les articles qui lui étaient consacrés, je me rendis à Paris afin de mettre la main sur le jeu. Le soir venu, armé de la souris Playstation, je me lançais dans l’aventure. Je n’ai lâché la console qu’à trois heures du matin, car j’étais frustré de ne pas arriver à dépasser ce satané bouc en Irlande qui mettait un coup de corne à Georges à chaque fois qu’il essayait de passer. Près de dix ans après, Broken Sword (le titre original) demeure une de mes sagas préférées, et j’attends avec beaucoup d’impatience le quatrième opus.

Eté 1999. Les revues spécialisées en jeux vidéo commençaient à parler d’un certain Project Berkley (qui deviendra par la suite Shenmue), jeu d’un genre nouveau destiné à sortir sur Sega Dreamcast. Ce simulateur de vie, ne fut qu’un argument de plus pour me décider à investir dans la nouvelle console de Sega. Sortie uniquement au Japon à ce moment là, mon choix c’est donc porté sur une console Japonaise. Achetée avec Virtua Fighter 3tb qui proposait un GD-Rom bonus contenant une vidéo de ce fameux Project Berkley, la Dreamcast est devenue une de mes consoles préférées. Curieusement, aucune des autres consoles 128bits sorties par la suite n’ont engendré autant d’enthousiasme chez moi.

Eté 2004. Alors que je surfais sur Internet, je suis tombé sur un article à propos de la nouvelle Game Boy Advance SP Classic NES Edition et des jeux de la NES réédités sur GBA à cette occasion. En voyant la console, ses jeux et même les notices presque identiques à celles d’époque, je me suis pris comme une grande baffe sensée me montrer que j’avais vieilli. Mais cela m’a rappelé de bons souvenirs d’une époque révolue. Voir le spot de publicité américain lui étant consacré a fini de me convaincre. Je me suis donc laissé tenter et j’ai acheté la console accompagnée de Super Mario Bros et Donkey Kong. Si cet achat s’était avéré être mon dernier achat de console, on aurait presque pu dire que la boucle était bouclée (la NES a été ma première console après tout). Mais vu se qui se prépare, je pense que d’autres moments tels que ceux dont je viens de vous parler se préparent. Avant de terminer, en cadeau, voici la publicité dont je parlais plus haut:


Je suis persuadé que tous ceux qui liront cet article ont vécu des moments similaires. Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à les raconter dans les commentaires de cet article.

Tuesday, May 16, 2006

Xbox 360: premières impressions

Alors que l’année 2006 débutait à peine, un débat à propos d’une chanson avec mon père fut l’occasion d’un pari. Rien de bien palpitant me direz-vous. Mais, si je gagnais le pari, mon père devait me payer une Xbox 360. Vu le titre de l’article, vous devez probablement vous douter de l’issue de ce pari. Mon père, personne tenant sa parole si il en est, m’a garanti qu’il respecterait son engagement lorsque ses finances le permettraient. Ce fut le cas samedi dernier. Je vais donc vous livrer mes premières impressions au bout de quelques heures passées sur la console.

Je commencerai par préciser que j’avais déjà joué à la Xbox 360 à plusieurs reprises, dans des boutiques spécialisées, chez des amis… Je n’avais toutefois pas eu la possibilité d’y consacrer un peu de temps. Ce n’est plus un problème désormais. Alors que le marché connut une pénurie de Xbox 360 au début de l’année, la situation semble s’être arrangée. Je n’ai en effet eu aucun mal à trouver une console (les magasins américains disposent toujours de stocks très limités si on en croit le site ebgames.com). Je me devais de prendre une dernière décision avant de pouvoir rentrer chez moi: que prendre ? Le Core System ou le Prenium Pack ? Comparons d’abord le contenu des deux packs:

Core System (299€):
La console Xbox 360;
la manette filaire; un compte Xbox Live Silver ainsi que le câble audio/vidéo Composite.


Prenium Pack (399€):
La console Xbox 360; la manette sans fil;le disque dur amovible 20 Go; le casque Communicator Xbox Live; un compte Xbox Live Silver; le câble audio/vidéo Composite; le câble AV Composant HD Xbox 360™ avec adaptateur péritel et un câble réseau.

Par soucis de rentabilité, j’ai décidé de prendre le Prenium Pack. Ce dernier est effectivement plus cher de 100€ que le Core System. Mais en comparant le contenu des deux packs, on se rend rapidement compte que les frais seront moindres sur le long terme en achetant le Prenium Pack. En effet, un disque dur acheté à part vaut à lui seul 99€, le Communicator 19€…


Et puisqu’une console de jeu ne sert pas à grand-chose sans jeu(x), j’ai pris Condemned pour inaugurer ma console. Après y avoir joué un certain temps, mes impressions sur ce jeu sont très positives. L’ambiance aussi bien graphique que sonore rend le jeu très angoissant (la plupart du temps, le joueur se fait peur tout seul avec le bruit que son personnage fait en marchant sur certains objets placés sur le sol). L’ambiance du jeu m’a par ailleurs beaucoup fait penser à Silent Hill. L’animation des ennemis ainsi que leur comportement contribuent également au sentiment d’oppression ressenti durant le jeu. On ne sait jamais si un ennemi est en train de nous observer et se prépare à attaquer. Les affrontements sont d’une rare violence et les corps des ennemis réagissent de façon réaliste aux coups que vous portez. Bien que le jeu se déroule à la première personne, il est difficile de parler de FPS. En effet, les armes à feu sont très limitées et quand votre personnage en trouve une, elle dispose toujours de moins de cinq balles/cartouches. Vous combattez donc le plus souvent avec ce que vous trouvez au fur et à mesure de votre progression (canalisation, planche de bois, coupe-papier, barre de soutien…). Votre personnage doit également enquêter tout le long du jeu pour prouver son innocence dans une affaire de meurtre. Vous avez donc à votre disposition des outils destinés à vous aider à mener votre enquête. Mais ne pensez pas que vos ennemis attendront que vous ayez les indices avant de vous attaquer. Il faut donc rester vigilant tout le temps et être capable de reprendre une arme en main à chaque instant. Le seul reproche que je peux faire à ce jeu concerne les graphismes. Bien que les décors soient très convaincants, j’ai trouvé les personnages un peu grossiers. Rien de très inquiétant tout de même, les gens de chez Sega peuvent être fiers de leur création. Après avoir joué à Condemned, il restait une chose que je souhaitais faire. Je souhaitais en effet tester le Xbox Live.

Newbie on-line

Bien que je sois le propriétaire d’une Xbox classique, je n’avais jamais mis les pieds (virtuels) sur le Xbox Live. D’ailleurs, je n’ai jamais joué en ligne du tout, même sur PC. Etant donné que je dispose du matériel adéquat, j’ai décidé de relier ma console au routeur de ma maison. L’installation c’est fait très rapidement et la console s’est connectée sans aucun problème au Xbox Live. Une fois connecté (il faut bien entendu se créer un profil de joueur), plusieurs sections s’ouvrent à vous. Si vos jeux le permettent, vous pourrez jouer en ligne. Il est également possible de contacter d’autres joueurs.
Le Marketplace, est un aspect du Xbox Live qui m’a particulièrement plu. Dans celui-ci, vous avez la possibilité de télécharger des vidéos de jeux (en ce moment, il y a beaucoup de vidéos de l’E3), des bandes annonces de films ou des démos jouables. Même si cela prend un certain temps, j’ai entre dimanche après-midi et lundi matin téléchargé les démos de: Tomb Raider, Top Spin 2, NBA Live 2006, Fifa World Cup 2006, Project Gotham Racing 3 et Call of Duty 2. Pour quelqu’un qui hésite avant d’acheter un jeu ou quelqu’un (comme moi) qui n’a qu’un seul jeu, cela permet de varier quelque peu les plaisirs.
Le Xbox Live Arcade vous permet quant à lui de télécharger des petits jeux sur le disque dur de la console afin d’y jouer en ligne (ou pas). D’après ce qui s’est dit à l’E3, le catalogue de jeux de l’Xbox Live Arcade va grandir rapidement avec l’ajout de classiques de l’arcade tels que Street Fighter II Hyper Fighting, Ultra Mortal Kombat 3, Sonic, Pac-Man, Galaga et beaucoup d’autres… Le fan de «retro gaming» ne peut que se réjouir d’une telle nouvelle. J’attends donc avec une certaine impatience de pouvoir télécharger ces jeux (surtout si ils s’avèrent jouables en ligne).


Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’essayer un «vrai» jeu en ligne mais ce que j’ai vu du Xbox Live (et de la console en général) jusqu’à présent m’a bien plu. Comptez donc sur moi pour vous parler de la Xbox 360 dès que l’occasion se présentera.

L'année du serpent

Toutes ces nouvelles à propos de jeux Metal Gear m'ont donné une idée. J'ai donc fait un petit montage vidéo à partir de trailers des prochains jeux Metal Gear Solid (entre autre...). Rien de bien extraordinaire mais ça plaira peut-être à certains d'entre-vous. Sans plus attendre, voici la vidéo:



YouTube oblige, la qualité de la vidéo n'est pas exceptionnelle. Et pour une raison qui m'est inconnue, le son n'est pas synchronisé avec l'image à la fin du montage, ce qui est bien dommage. J'espère que vous aurez tout de même apprécié.

Histoire de ne pas laisser dans le flou des personnes qui ne seraient pas au courant, voici dans l'ordre les jeux qui apparaissent dans la vidéo ainsi que la console sur laquelle ils doivent sortir:
-Metal Gear Solid 4 (Sony Playstation 3);
-Metal Gear Solid Portable Ops (Sony Playstation Portable);
-Super Smash Bros Brawl (Nintendo Wii).

Saturday, May 13, 2006

Test: Metal Gear Acid 2

Alors que Metal Gear Acid premier du nom n’avait pas réellement convaincu les fans de Metal Gear Solid, Konami a décidé de retenter l’expérience avec Metal Gear Acid 2. Avec une nouvelle histoire, un design modifié et des changements de gameplay, Konami et le studio Kojima Productions ont mis toutes les chances de leur côté afin de séduire les joueurs. Ce nouvel opus est effectivement plus agréable à jouer que son prédécesseur. Des petits détails gênants demeurent pourtant.

Metal Gear Acid premier du nom avait provoqué la surprise de par la tournure que le jeu faisait prendre aux aventures de Snake. L’action laissait sa place à la stratégie au tour par tour dans un univers parallèle à la série des Metal Gear Solid. Cette fois-ci, Snake et plusieurs de ses camarades sont arrêtés par un «agent du FBI» alors qu’ils pénètrent illégalement sur le territoire américain. L’agent demande alors à Snake d’aller enquêter sur une île où il soupçonne la pratique d’expériences sur des enfants auparavant enlevés en Afrique ou en Amérique du Sud. Snake se trouve forcé se mener à bien la mission car Dalton (l’agent) menace de livrer ses camarades aux autorités ainsi que de subtiliser l’argent qu’il avait récupéré dans sa précédente mission si il refuse. Bien entendu, cela ne constitue que la base du scénario. De nombreux rebondissements vous tiendront intéressés tout le long de l’aventure. Les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit…

Vous aurez à diriger Snake durant la première partie du jeu. Il sera par la suite rejoint par Venus, une jeune mercenaire particulièrement violente. Faire coopérer les deux personnages au travers des niveaux devient à ce moment là une nécessité. Et je vous conseille également de vous préparer à affronter de nombreux boss... Ces derniers sont très différents, aussi bien au niveau de leur apparence que de leur système d’attaque. Grande première, vous aurez également à affronter plusieurs Metal Gears durant l’aventure (le premier ressemble étrangement à celui du premier MGA). L’histoire se déroule donc comme son prédécesseur, c'est-à-dire par niveau, ou plutôt par missions. Malheureusement, à part quelques exceptions (le niveau du train par exemple), les objectifs des missions sont souvent très similaires. Il faut en effet souvent se rendre d’un point A à un point B ou alors éliminer tous les ennemis. Un peu plus de variété n’aurait pas fait de mal (le scénario en aurait profité aussi d’ailleurs). Metal Gear oblige, il y a beaucoup de dialogues. Ces derniers sont malheureusement écrits, pas de «voice acting» cette fois non plus. Les dialogues parlés sont limités au strict minimum et placés uniquement durant les «combats». Puisque je suis sur l’ambiance sonore du jeu, continuons sur les musiques. Honnêtement, l’ambiance musicale est similaire à celle du premier opus. Cela ne constitue toutefois pas un reproche puisque les musiques collent bien à l’action, avec un rythme qui s’accélère lors des phases d’alerte.

Graphiquement, le jeu mélange deux univers. D’un côté, les décors sont typiques de la série des Metal Gear et sont relativement vastes. De l’autre côté, les personnages disposent cette fois-ci d’un design en cell-shading très coloré qui, curieusement, ne choque pas le moins du monde. Ils s’intègrent sans aucun problème dans les décors et ne tranchent pas avec l’univers assez sombre qui caractérise la franchise (mis à part les Metal Gears qui semblent avoir eu le droit à une peinture au Stabilo). Il faut toutefois noter la présence de lignes noires dans les décors ainsi qu’une légère pixellisation des personnages lors des plans rapprochés. Globalement, cela reste très correct pour la PSP, rien d’alarmant.

L’infiltration facilitée.

Un grand nombre de joueurs n’avait pas été convaincu par le système de jeu du premier volet basé sur des actions au tour par tour par l’intermédiaire de cartes représentant diverses actions. De plus le fait de devoir s’arrêter devant une porte afin que celle-ci s’ouvre avant d’utiliser une autre carte pour continuer sa progression s’était prouvé être très irritant. Surtout que la plupart du temps, la première carte utilisée aurait permis de progresser d’un nombre de cartes supérieur à celui nécessaire pour aller jusqu’à la porte en question. Dans Metal Gear Acid 2, vous pouvez diriger Snake (ou Venus) librement sur les cases (en fonction du nombre de cases que le permettent la carte bien entendu), au même titre que ramper dans des conduits d’aération, grimper à des échelles, passer des portes… Vous avez également la possibilité d’annuler vos choix autant de fois que bon vous semble… A condition de ne pas avoir été repéré par un ennemi bien entendu. Dans ce dernier cas de figure, impossible de rebrousser chemin. Prudence donc. Autre nouveauté, l’attaque surprise. Lorsque votre personnage est dos contre un mur et qu’un ennemi se trouve à proximité (et que vous n’êtes pas dans son angle de vue), vous pouvez utiliser une carte d’attaque (hormis les snipers et les sabres) pour faire une attaque rapide et discrète (le personnage se recolle contre le mur tout de suite après avoir attaqué). Ainsi, vous faites plus de dégâts et vous n’êtes pas immédiatement repéré. Des modifications ont donc été apportées au gameplay afin de le rendre plus intuitif et donc d’augmenter le plaisir de jeu.

Cours de rattrapage en histoire «MGSienne».

Comme c’était le cas dans le premier MGA, les cartes utilisées tout au long des missions sont basées sur les précédentes histoires de Snake et sa famille. Certaines, une fois utilisées déclenchent une petite cinématique tirée des précédents jeux de la série des Metal Gear (ainsi que, en moindre nombre, d’autres jeux Konami). Ces cartes sont accompagnées d’informations et parfois de citations, ce qui pour les fans de longue date est une petite touche sympathique.

Autre nouveauté, le Solid Eye. Petit boîtier (en carton) vendu avec le jeu, ce dernier vous permet de jouer au jeu en 3D ainsi que de regarder des cinématiques tirées de Metal Gear Solid 3 (ainsi que la vidéo de MGS4 de l’E3 2005) ou des vidéos de mannequins japonaises (non, je ne délire pas). Ces vidéos et autres cinématiques sont elles aussi en 3D. Je recommande aux gens portant des lunettes de les retirer avant d’utiliser le Solid Eye, sinon il est impossible de regarder l’image correctement. Le boîtier a également la fâcheuse tendance de donner rapidement la migraine. A utiliser avec modération donc.

Autre clin d’œil aux fans, le mode Arena. Ce mode est établi sur trois niveaux basés les trois Metal Gear Solid (aussi bien au niveau du décor que de la musique), dans lesquels Snake affronte des duos de boss tirés aux aussi des trois MGS (Ocelot, Boss, Liquid Snake…). Très bonne idée à la base, ce mode s’avère rapidement répétitif. Il constitue tout de même un bon moyen de gagner des points pour acheter des cartes dans le mode histoire.

Metal Gear Acid 2 vous propose également de joueur à deux joueurs dans des joutes acharnées… A condition de posséder deux PSP et deux jeux MGA2 bien entendu…

Globalement, le bilan s’avère assez positif malgré les quelques imperfections. Les fans de Snake ne pourront qu’apprécier l’ambiance de ce jeu. Les amateurs de RPG pourraient, de par l’aspect stratégique du gameplay, y trouver également leur compte. Je conseille aux perplexes d’essayer une ou deux missions avant de se décider. Metal Gear Acid 2 constitue un bon moyen de s’occuper en attendant l’arrivée de Metal Gear Solid Portable Ops sur Playstation Portable.

Notes:
-Graphismes: B

Les décors rappellent le précédent Metal Gear Acid. Les personnages en cell-shading s’intègrent bien dedans.

-Jouabilité: B
Les modifications apportées à la jouabilité du jeu par rapport à celle du premier opus facilitent la prise en main et diminuent les frustrations. Un temps d’adaptation sera nécessaire aux joueurs de MGS.

-Ambiance sonore: B+
Les musiques collent bien à l’ambiance, dommage que les dialogues ne soient pas parlés.

-Durée de vie: A-
Il vous faudra un certain nombre d’heures avant de tout débloquer. L’histoire principale est en elle-même raisonnablement longue. Le système de stages convient bien au jeu sur console portable (une mission par trajet de métro par exemple).

Note globale: B+

Wednesday, May 10, 2006

C’est arrivé à l’E3

Comme tous les ans, toute l’industrie du jeu vidéo s’est rendue à Los Angeles afin de prendre part à l’Electronic Entertainment Expo (E3). Bien que la véritable exposition commence d’ici quelques heures, Microsoft, Nintendo et Sony ont déjà tenu leurs traditionnelles conférences pré-E3 dans le but de donner un avant-goût de ce qui sera présenté durant le salon ainsi que de dévoiler leur stratégie pour l’année à venir. Voici mes premières impressions à chaud.

Sony a ouvert le bal avec une conférence très attendue par tous puisque synonyme de découverte de la Playstation 3. Bien entendu, Sony a également parlé de la Playstation 2 et de la Playstation Portable mais d’une manière très brève. On retiendra que Sony ne compte pas laisser tomber la PS2 (vu le prix de vente de la PS3, on comprend pourquoi… je reviendrai là-dessus plus loin) et que la PSP quant à elle devrait rapidement disposer de nouvelles fonctionnalités (téléchargement de jeux PSOne, GPS...) ainsi que de nouveaux jeux (encore heureux) comme par exemple GTA Vice City Stories (sortie prévue pour le 20 Octobre en Europe) et Metal Gear Solid: Portable Ops.
Concernant la Playstation 3, le bilan est selon moi très mitigé. Sony a en effet présenté un grand nombre de chiffres… Des démo jouables ont cette fois-ci été mise à la disposition des journalistes, au même titre que des vidéos «in game» ont été diffusées. Toutefois, beaucoup de jeux étaient encore présentés sous forme d’images de synthèse.
Parmis les jeux à retenir: Final Fantasy XIII (qui se déclinera sous la forme de deux jeux bien distincts) et Metal Gear Solid 4, tous deux d’une beauté remarquable. Pour ce dernier, j’attends de voir à quoi ressemblera les phases de jeu avant de me prononcer réellement. En tout cas, la «bande annonce» fait grandement envie. On en vient tout de même à se demander si tout ce qu’on voit ne pourrait pas tourner sur X Box 360. Hideo Kojima (le papa de Metal Gear Solid a par ailleurs déclaré il y a quelques semaines que la démo de MGS4 de l’année dernière aurait très bien pu être réalisée sur la console de Microsoft).



La console et sa manette ont connu plusieurs changements. Premièrement, de nombreux ports initialement prévus sur la console ont été supprimés. Deuxièmement, le design de la manette a été complètement revu. Le «boomerang» de l’année dernière a été abandonné au profit d’une manette au design identique à celui de la Dual-Shock. Fait amusant, la manette sera désormais équipée de capteurs de mouvements… Les gens de chez Sony auraient-ils peur des fonctionnalités de la Wii ?
Au niveau du prix, c’est là où le bas blesse comme dirait l’autre. 499€ pour le modèle disposant d’un disque dur de 20go et 599€ pour le modèle aux 60go de mémoire. Cela correspond donc aux estimations faites il y a quelques mois. Il faut pourtant prendre en compte qu’avec les jeux et les différents accessoires, on s’approche vite des 1 000€. J’imagine déjà la tête des parents qui verront la Playstation 3 en tête de la liste de Noël de leurs enfants (commencez déjà à économiser, la console sort le 17 novembre en Europe). Le seul moyen que j’ai trouvé de faire diminuer les frais, est de commander une console américaine. Avec les taux de change actuels, la console sera moins chère aux Etats-Unis. Mais avec les frais de port et de douane, l’économie ne sera au final que minime, voire nulle.

Nintendo a emboîté le pas de Sony avec sa conférence destinée à promouvoir la DS et la Wii (je ne m’y fais décidément pas). Pour le Big N, pas question de jouer la carte de la puissance technique, la part belle revient à l’originalité du gameplay. La marque souhaite procurer aux joueurs des nouvelles sensations de jeu ainsi que faire jouer les non-joueurs. Le capteur de mouvement du «Wii-mote» semble par ailleurs fonctionner (Reggie Fils-Aimé, Shigeru Miyamoto et Satoru Iwata ainsi qu’un chanceux spectateur gagnant d’un concours ont fait un match de tennis en double grâce à la nouvelle manette).
En ce qui concerne les jeux, Nintendo joue ce que j’appelle la carte de la «nouvostalgie» en utilisant de vieilles licences tout en les adaptant aux spécificités de la Wii. Sortir un nouveau Duck Hunt, fallait quand même oser. Un nouveau jeu mettant en scène Mario est lui aussi prévu. Pour le moment intitulé Super Mario Galaxy, le jeu m’a fait penser à un Super Mario 64 (avec des graphismes plus beaux que ceux de Sunshine) se déroulant dans l’espace. The Legend of Zelda Twilight Princess, déjà prévu sur Game Cube, disposera en plus d’une version Wii mettant à profit les fonctionnalités de la nouvelle console (pour tirer à l’arc par exemple, il faudra avancer ou reculer la «télécommande» de la console). Autre annonce plus surprenante fut celle d’un nouveau Resident Evil unique à la Wii. Dans une déclaration officielle, Capcom annonçait: «La Wii, console ‘next generation’ reçoit beaucoup d’attention avec son innovante nouvelle manette. Le nouveau jeu Resident Evil de la console combinera l’expérience de jeu et l’atmosphère intenses propres à la série avec le système de direction révolutionnaire de la Wii». Il s’agit là d’une bonne nouvelle de plus pour les futurs acquéreurs de la prochaine console de Nintendo. Pour finir au niveau des jeux de la Wii, on retiendra aussi Metroid Prime 3: Corruption, Dragon Ball Z Sparking Neo ainsi qu’un nouveau Wario Ware.
On a également appris que la manette de la Wii disposera d’un petit écouteur permettant de donner des informations supplémentaires au joueur lors d’une partie. Une autre manette plus traditionnelle a également été dévoilée. Niveau design, elle ressemble à un mélange entre la forme d’une manette de Super Nintendo avec une disposition de boutons similaire à celle d’une manette de Playstation 2.

Malheureusement, pas de date de sortie pour la console n’a été annoncée, les responsables de chez Nintendo ont juste confirmé une sortie avant la fin de l’année 2006. J’espère personnellement que la sortie ne sera pas retardée, je ne souhaite pas que Nintendo refasse l’erreur de la Nintendo 64.
La DS, contrairement à la Game Cube et la Game Boy Advance, n’a pas été laissée pour compte. En effet, outre la DS Lite prévue pour cet été (tout du moins aux Etats-Unis), plusieurs gros jeux ont été annoncés pour la portable aux deux écrans: Diddy Kong Racing DS, Starfox DS, Yoshi’s Island 2, Pokémon Mysterious Dungeon (Red & Blue pour changer), The Legend of Zelda: Phantom Hourglass, ainsi que des jeux de réflexion de la série «Brain».

Microsoft avait pour sa part, beaucoup moins de choses à annoncer. Satisfait de ses statistiques de vente, la marque de Seattle a beaucoup joué sur son parc de X Box 360 déjà implanté avant l’arrivée de ses deux concurrentes directes (une avance de 10 millions de consoles selon Microsoft). De nombreux jeux ont tout de même été annoncés (aussi bien des jeux à télécharger depuis le X Box Live que des jeux commercialisés). Les plus marquants sont selon moi Fable 2, Halo 3 (Halo c’est un peu le Mario de la X Box) et Grand Theft Auto 4 (je me sens un peu comme un devin car il y a quelques mois je disais sur un forum: «j’aimerais bien voir ce que donnerai un GTA sur X Box 360»). Pour ce qui est de ce dernier, il sortira sur la console de Microsoft le 16 Octobre 2007 (aux USA une fois de plus). Il n’est malheureusement pas (pour les gens de Microsoft en tout cas) pas exclusif à la marque au grand X vert.


Un lecteur DVD haute définition dont la taille représente environ 1/3 de celle de la X Box 360 a été annoncé pour les fêtes de fin d’année.
Bill Gates en personne est venu parler d’une nouvelle plateforme nommée «Live Anywhere» («en direct n’importe où») qui sortira en même temps que Windows Vista et qui permettra aux téléphones portables, aux X Box 360 et aux PC de partager des données.
Il faut également noter que la conférence de Microsoft a été plus brève que celle de ses deux «adversaire». Etait-ce du à un manque de choses à présenter ?

En conclusion, je dirai que le combat risque d’être beaucoup plus serré cette fois-ci. Sony a beaucoup joué sur sa réputation et sur l’anticipation éprouvée par les joueurs vis-à-vis de la Playstation 3. Nintendo compte utiliser l’innovation et les véritables nouveautés afin de séduire le public ainsi qu’imposer une nouvelle façon de jouer. Microsoft compte sur son avance ainsi que sur l’implantation du X Box Live pour continuer de percer dans l’univers des consoles de jeu. Un détail m’a toutefois interpellé. Beaucoup de jeux seront disponibles à la fois sur X Box 360 et sur Playstation 3 (Resident Evil 5, GTA 4, Smackdown vs Raw 2007…). Est-ce que cela pourrait signifier que la différence de puissance entre les deux consoles n’est au final pas si grande ? Tout risque donc de se jouer au niveau des licences et des exclusivités. La bataille afin d’obtenir les gros titres a des chances d’être féroce.

Tuesday, May 09, 2006

Dragon Ball Z sur Playdia: les fins alternatives

En Septembre et Décembre 1994 sortirent au Japon deux jeux qui allaient rapidement devenir des mythes pour les fans de Dragon Ball Z au travers le monde. Shin Saiyajin Zetsumetsu Keikaku (Le plan pour éradiquer les Saiyajin) était en fait un seul film interactif conçu pour la Playdia de Bandai puis divisé en deux parties vendues séparément. Il y a encore peu, il était reconnu que le jeu suivait une trame bien précise menant à une fin déterminée si le joueur n’échouait pas. Toutefois, en respectant des conditions bien spéciales (et particulièrement bien cachées), il était possible de découvrir des fins alternatives…


Les deux jeux racontent le complot monté par le Docteur Raichi afin de se venger des Saiyajin, peuple responsable de la destruction de ses congénères. Je ne vais pas vous raconter tout le scénario parce que je sais que les fans de Dragon Ball Z lisant ces lignes connaissent déjà toute l’histoire (ou alors ne comprennent pas le Français, je n’ai curieusement pas que des visiteurs francophones). Ce que je vous dirai, c’est que «normalement», Piccolo, Gohan, Trunks, Vegeta et Goku achèvent Hatchyack (créature créée par Raichi) avec une attaque d’équipe. Grâce à une conversation sur le forum Manga Myth à propos de ces jeux, plusieurs conclusions différentes ont été découvertes. Ayant fait des captures de deux de ces dernières, je vous propose aujourd’hui de les visionner.

Dans la première, Goku, après avoir pulvérisé le Docteur Raichi, utilise un parchemin (obtenu plus tôt dans le jeu d’un personnage secondaire en échange d’un senzu) afin d’empêcher que celui-ci se reconstitue. Etant donné que le Docteur Raichi n’est plus, vous n’avez, dans ce cas de figure, pas à affronter Hatchyack. Sans plus attendre, voici la vidéo de cette fin:



Dans la seconde fin, Goku confie à Piccolo qu’il souhaite utiliser le Genkidama pour détruire Hatchyack. Piccolo rappelle alors à Goku qu’il ne peut pas utiliser cette attaque alors qu’il est en état de Super Saiyajin. Ce dernier explique alors qu’il envisage de ne pas utiliser un Genkidama traditionnel. Il veut en effet utiliser le Chô Genkidama. Je ne vous raconte pas tout ce qui se passe alors, je vous laisse apprécier la vidéo:

Plus de dix ans après leur sortie initiale, les jeux Dragon Ball Z sur Playdia (ainsi que la console qui va avec) restent des pièces très prisées aussi bien pour les collectionneurs de jeux vidéo, que pour les fans de Dragon Ball Z. En voyant des vidéos telles que celle du Chô Genkidama, on comprend aisément pourquoi.

Dans le prochain article, mes premières impressions sur ce qui a jusqu'à présent été dévoilé à l'E3.

Thursday, May 04, 2006

Old School Revolution

Comme vous le savez probablement déjà tous, la prochaine console de Nintendo aura pour nom "Wii" (sans mauvais jeu de mot de ma part). La Revolution n'est donc plus. Pour ceux d'entre-vous qui continuent de supporter le Big N, j'ai trouvé sur le net un petit dessin animé amateur franchement génial. Comme je suis de bonne humeur, je vous propose de le regarder maintenant. Sans plus attendre, voici The Old School Revolution:


Je ne peux pas me prononcer pour vous, mais ce petit film m'a donné des frissons (et Toad qui se fait poursuivre par Tommy Vercetti de GTA Vice City: LOL). Bien que les dessins et l'animation ne soient pas franchement du meilleur niveau, le scénario, les dialogues et les musiques font oublier tout le reste. Je ne suis pas anti-Microsoft, ni anti-Sony mais j'ai toujours été un supporter de Nintendo et ce petit film me fait aimer encore plus la marque des frères Mario. Bravo en tout cas aux personnes responsables de ce petit bijoux.

Je serai bientôt de retour pour un véritable article.

Wednesday, May 03, 2006

Les Famiclones

De la fin des années 80, jusqu’au début des années 90, les gamers américains, japonais et européens ne juraient que par la Nintendo Entertainment System (plus communément appelée NES), la console 8 bits de Nintendo. En Amérique du Sud, en Union soviétique et dans d’autres pays pauvres, la situation était bien différente. Faute de pouvoir se procurer des NES pour des raisons aussi bien financières que politiques, nombres de joueurs ont du se contenter des contrefaçons de NES, les Famiclones…

Ayant eu le succès qu’on lui connaît, il était évident que la console de Nintendo soit l’objet d’un lucratif marché alternatif. Un des marchés les plus touchés par ce phénomène fut l’URSS (et par la suite la Russie et les anciens membres de l’Union Soviétique). Le blocus des produits «occidentaux» était encore relativement fort durant la seconde moitié des années 80. Assez fort même pour que la NES n’arrive jamais à intégrer le marché des pays rouges. C’est ainsi que la Dendy (qui est également un verbe russe qui signifie «jouer aux jeux vidéo») est devenue la référence en matière de jeux vidéo pendant plusieurs années en Russie. D’un aspect similaire à la Famicom japonaise avec des capacités techniques identiques, la Dendy pouvait aussi bien lire les nombreuses cartouches pirates que les cartouches de Famicom traditionnelles.


Les Famiclones ont au fil du temps pris des formes très différentes les unes des autres. Alors que la Dendy était un clone parfait de la Famicom, d’autres modèles ont des apparences plus ou moins cocasses. La Polystation par exemple, était une NES cachées dans une coque de Playstation. En ce qui concerne les cartouches vendues parallèlement à ces Famiclones, il était là aussi assez rare de pouvoir se procurer des originaux. Le plus souvent, des «multicarts» étaient vendues sur ces marchés. Il s’agit de cartouches de jeu dans lesquelles sont stockés plusieurs jeux (de deux à plusieurs dizaines). Alors que certaines cartouches étaient honnêtes sur leur contenu, d’autres avaient des étiquettes plutôt farfelues, affirmant qu’elles étaient remplies de plusieurs centaines, et parfois milliers de jeux («999 in 1»). Autre détail amusant, certains jeux qui n’ont jamais existés sur NES/Famicom étaient portés sur NES par des pirates (le plus souvent venus de Hong Kong) afin d’être vendus. Pokémon, Street Fighter et Mortal Kombat font partie des séries qui ont eu le «privilège» d’être converties d’une manière plus ou moins réussie par des hackers peu scrupuleux. Dans d’autres cas, un certain nombre de jeux étaient déjà inclus dans la console.


Cela fait un peu plus de 20 ans que la Famicom est sortie au Japon. Technologiquement, la console est dépassée depuis longtemps. Et pourtant, des Famiclones sont encore commercialisés. Le plus surprenant, c’est que récemment, ils étaient en vente libre aux Etats-Unis. En vacances aux Etats-Unis durant le mois d’août, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un stand vendant ouvertement des Famiclones dans le plus grand centre commercial de Las Vegas (le Fashion Show Mall pour ne pas le citer). Des écrans de démonstration permettaient même d’essayer l’engin. Le collectionneur en moi n’a pas pu résister à la tentation. J’ai donc déboursé les 40 Dollars (un peu plus de 30 Euros) nécessaires à l’acquisition de l’objet, pensant que l’occasion d’un tel achat ne se reproduirait pas de si tôt. Et bien j’avais tort. Quelques jours plus tard, à San Diego cette fois, je trouvais les mêmes Famiclones en vente dans une autre galerie commerciale. Je tiens toutefois à préciser que je suis retourné plusieurs fois aux Etats-Unis depuis (dans les lieux où je les avais trouvé) et que je n’ai jamais revu de tels stands. Les avocats de Nintendo ont du passer par là. Voyons maintenant ce que mes 40$ m’ont offert.

Nous sommes donc en présence d’une manette de Nintendo 64, une manette de Megadrive ainsi que d’un pistolet en plastique faisant office de Zapper (le pistolet de la NES). Le tout marche avec des piles (à insérer dans l’espace originellement destiné aux cartes mémoires de N64) ou par une prise de courant (un adaptateur est nécessaire à l’utilisation de la console en France pour des raisons de voltage et de format différents). La manette de N64 est en fait la console (le joystick est là mais il ne sert bien entendu à rien, il est de toute façon impossible de le faire bouger), c’est elle qui contient les jeux et qui doit être reliée au poste de télévision. Sur le haut de la manette se trouve un port qui sert pour la seconde manette ainsi que pour le pistolet. Un port permettant de jouer avec des cartouches de NES américaines ou de Famicom est présent à l’arrière de la manette de N64.

Au démarrage, nous accédons presque instantanément à la liste des jeux présents à l’intérieur même de la machine. Fait «amusant», on nous affirme qu’il y a 76 000 jeux inclus. Effectivement, la liste va jusqu’à 76 000. Mais, il n’y a en réalité qu’une soixantaine de jeux uniques, les autres ne sont que des répétitions dans un ordre aléatoire des jeux déjà présents. C’est avec un plaisir certain que l’on retrouve des grands classiques de la NES comme Super Mario Bros., Duck Hunt (fichu chien qui se fout de moi), Tetris, Bomberman, Dig Dug, Galaga (appelé ici Galaza), Donkey Kong JR, Tennis, Ice Climber, Excite Bike... Certains jeux sont beaucoup plus obscurs. Bird Week par exemple vous met dans la peau d’un oiseau qui doit attraper des vers au vol et donner à manger à ses petits posés sur des branches. C’est tout… D’autres jeux ont des noms complètement trompeurs. Le jeu intitulé WWF est en fait Kinnikuman (Muscleman chez nous) un jeu de catch inspiré du manga du même nom. Dans la liste on retrouve également Tekken et King of Fighters qui ne sont malheureusement pas des ports made in Hong Kong de ces fameux jeux de combat mais d’horribles jeux de kung fu en Japonais sortis de je ne sais où). Un certain nombre de jeux n’ont pas d’écran titre (Super Mario Bros. par exemple), ce qui est relativement risible étant donné que le titre des jeux apparaît clairement dans la liste.

Niveau matériel, tout n’est pas de la meilleure qualité comme vous devez vous en douter. Les boutons des manettes ne répondent pas toujours, ce qui est fâcheux lorsque vous jouez à des jeux NES dans lesquels la moindre erreur peut vous être fatale… Niveau son, c’est la débacle. Je ne sais pas si c’est un problème récurrent à tous les «Power Players» mais une chose est certaine, c’est que le son ne marche pas sur le mien. Le marché de l’occasion étant ce qu’il est, je ne peux que vous conseiller de vous procurer les originaux. Vous payerez peut-être un peu plus cher vos jeux, mais au moins ils fonctionneront correctement…