Saturday, May 13, 2006

Test: Metal Gear Acid 2

Alors que Metal Gear Acid premier du nom n’avait pas réellement convaincu les fans de Metal Gear Solid, Konami a décidé de retenter l’expérience avec Metal Gear Acid 2. Avec une nouvelle histoire, un design modifié et des changements de gameplay, Konami et le studio Kojima Productions ont mis toutes les chances de leur côté afin de séduire les joueurs. Ce nouvel opus est effectivement plus agréable à jouer que son prédécesseur. Des petits détails gênants demeurent pourtant.

Metal Gear Acid premier du nom avait provoqué la surprise de par la tournure que le jeu faisait prendre aux aventures de Snake. L’action laissait sa place à la stratégie au tour par tour dans un univers parallèle à la série des Metal Gear Solid. Cette fois-ci, Snake et plusieurs de ses camarades sont arrêtés par un «agent du FBI» alors qu’ils pénètrent illégalement sur le territoire américain. L’agent demande alors à Snake d’aller enquêter sur une île où il soupçonne la pratique d’expériences sur des enfants auparavant enlevés en Afrique ou en Amérique du Sud. Snake se trouve forcé se mener à bien la mission car Dalton (l’agent) menace de livrer ses camarades aux autorités ainsi que de subtiliser l’argent qu’il avait récupéré dans sa précédente mission si il refuse. Bien entendu, cela ne constitue que la base du scénario. De nombreux rebondissements vous tiendront intéressés tout le long de l’aventure. Les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit…

Vous aurez à diriger Snake durant la première partie du jeu. Il sera par la suite rejoint par Venus, une jeune mercenaire particulièrement violente. Faire coopérer les deux personnages au travers des niveaux devient à ce moment là une nécessité. Et je vous conseille également de vous préparer à affronter de nombreux boss... Ces derniers sont très différents, aussi bien au niveau de leur apparence que de leur système d’attaque. Grande première, vous aurez également à affronter plusieurs Metal Gears durant l’aventure (le premier ressemble étrangement à celui du premier MGA). L’histoire se déroule donc comme son prédécesseur, c'est-à-dire par niveau, ou plutôt par missions. Malheureusement, à part quelques exceptions (le niveau du train par exemple), les objectifs des missions sont souvent très similaires. Il faut en effet souvent se rendre d’un point A à un point B ou alors éliminer tous les ennemis. Un peu plus de variété n’aurait pas fait de mal (le scénario en aurait profité aussi d’ailleurs). Metal Gear oblige, il y a beaucoup de dialogues. Ces derniers sont malheureusement écrits, pas de «voice acting» cette fois non plus. Les dialogues parlés sont limités au strict minimum et placés uniquement durant les «combats». Puisque je suis sur l’ambiance sonore du jeu, continuons sur les musiques. Honnêtement, l’ambiance musicale est similaire à celle du premier opus. Cela ne constitue toutefois pas un reproche puisque les musiques collent bien à l’action, avec un rythme qui s’accélère lors des phases d’alerte.

Graphiquement, le jeu mélange deux univers. D’un côté, les décors sont typiques de la série des Metal Gear et sont relativement vastes. De l’autre côté, les personnages disposent cette fois-ci d’un design en cell-shading très coloré qui, curieusement, ne choque pas le moins du monde. Ils s’intègrent sans aucun problème dans les décors et ne tranchent pas avec l’univers assez sombre qui caractérise la franchise (mis à part les Metal Gears qui semblent avoir eu le droit à une peinture au Stabilo). Il faut toutefois noter la présence de lignes noires dans les décors ainsi qu’une légère pixellisation des personnages lors des plans rapprochés. Globalement, cela reste très correct pour la PSP, rien d’alarmant.

L’infiltration facilitée.

Un grand nombre de joueurs n’avait pas été convaincu par le système de jeu du premier volet basé sur des actions au tour par tour par l’intermédiaire de cartes représentant diverses actions. De plus le fait de devoir s’arrêter devant une porte afin que celle-ci s’ouvre avant d’utiliser une autre carte pour continuer sa progression s’était prouvé être très irritant. Surtout que la plupart du temps, la première carte utilisée aurait permis de progresser d’un nombre de cartes supérieur à celui nécessaire pour aller jusqu’à la porte en question. Dans Metal Gear Acid 2, vous pouvez diriger Snake (ou Venus) librement sur les cases (en fonction du nombre de cases que le permettent la carte bien entendu), au même titre que ramper dans des conduits d’aération, grimper à des échelles, passer des portes… Vous avez également la possibilité d’annuler vos choix autant de fois que bon vous semble… A condition de ne pas avoir été repéré par un ennemi bien entendu. Dans ce dernier cas de figure, impossible de rebrousser chemin. Prudence donc. Autre nouveauté, l’attaque surprise. Lorsque votre personnage est dos contre un mur et qu’un ennemi se trouve à proximité (et que vous n’êtes pas dans son angle de vue), vous pouvez utiliser une carte d’attaque (hormis les snipers et les sabres) pour faire une attaque rapide et discrète (le personnage se recolle contre le mur tout de suite après avoir attaqué). Ainsi, vous faites plus de dégâts et vous n’êtes pas immédiatement repéré. Des modifications ont donc été apportées au gameplay afin de le rendre plus intuitif et donc d’augmenter le plaisir de jeu.

Cours de rattrapage en histoire «MGSienne».

Comme c’était le cas dans le premier MGA, les cartes utilisées tout au long des missions sont basées sur les précédentes histoires de Snake et sa famille. Certaines, une fois utilisées déclenchent une petite cinématique tirée des précédents jeux de la série des Metal Gear (ainsi que, en moindre nombre, d’autres jeux Konami). Ces cartes sont accompagnées d’informations et parfois de citations, ce qui pour les fans de longue date est une petite touche sympathique.

Autre nouveauté, le Solid Eye. Petit boîtier (en carton) vendu avec le jeu, ce dernier vous permet de jouer au jeu en 3D ainsi que de regarder des cinématiques tirées de Metal Gear Solid 3 (ainsi que la vidéo de MGS4 de l’E3 2005) ou des vidéos de mannequins japonaises (non, je ne délire pas). Ces vidéos et autres cinématiques sont elles aussi en 3D. Je recommande aux gens portant des lunettes de les retirer avant d’utiliser le Solid Eye, sinon il est impossible de regarder l’image correctement. Le boîtier a également la fâcheuse tendance de donner rapidement la migraine. A utiliser avec modération donc.

Autre clin d’œil aux fans, le mode Arena. Ce mode est établi sur trois niveaux basés les trois Metal Gear Solid (aussi bien au niveau du décor que de la musique), dans lesquels Snake affronte des duos de boss tirés aux aussi des trois MGS (Ocelot, Boss, Liquid Snake…). Très bonne idée à la base, ce mode s’avère rapidement répétitif. Il constitue tout de même un bon moyen de gagner des points pour acheter des cartes dans le mode histoire.

Metal Gear Acid 2 vous propose également de joueur à deux joueurs dans des joutes acharnées… A condition de posséder deux PSP et deux jeux MGA2 bien entendu…

Globalement, le bilan s’avère assez positif malgré les quelques imperfections. Les fans de Snake ne pourront qu’apprécier l’ambiance de ce jeu. Les amateurs de RPG pourraient, de par l’aspect stratégique du gameplay, y trouver également leur compte. Je conseille aux perplexes d’essayer une ou deux missions avant de se décider. Metal Gear Acid 2 constitue un bon moyen de s’occuper en attendant l’arrivée de Metal Gear Solid Portable Ops sur Playstation Portable.

Notes:
-Graphismes: B

Les décors rappellent le précédent Metal Gear Acid. Les personnages en cell-shading s’intègrent bien dedans.

-Jouabilité: B
Les modifications apportées à la jouabilité du jeu par rapport à celle du premier opus facilitent la prise en main et diminuent les frustrations. Un temps d’adaptation sera nécessaire aux joueurs de MGS.

-Ambiance sonore: B+
Les musiques collent bien à l’ambiance, dommage que les dialogues ne soient pas parlés.

-Durée de vie: A-
Il vous faudra un certain nombre d’heures avant de tout débloquer. L’histoire principale est en elle-même raisonnablement longue. Le système de stages convient bien au jeu sur console portable (une mission par trajet de métro par exemple).

Note globale: B+

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