Thursday, May 18, 2006

Mémoires d’un gamer

Que l’on soit joueur de longue date ou débutant, nous avons tous vécu des instants autour d’un jeu vidéo qui resteront gravés dans notre mémoire. Qu’il s’agisse de la découverte d’un nouveau jeu ou d’une partie endiablée avec des amis, chacun a des anecdotes de ce type à raconter. Et justement, en voici quelques unes me concernant.

14 Juillet 1989, le jour de mes quatre ans, mes parents avaient organisé une fête pour le célébrer en même temps que la fête nationale et le bicentenaire de la Révolution française (ou la Wii française si vous préférez). Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir une Nintendo Entertainment System (ou NES pour faire plus court) accompagnée de trois ou quatre jeux (ma mémoire concernant ce détail est un peu floue). Honnêtement, je ne savais pas trop ce que c’était à l’époque. Le petit garçon que j’étais ne pensait qu’à Bioman et aux Ghostbusters. Toutefois, on me plaça devant Super Mario Bros, la manette entre les mains. A cause d’un manque de coordination probablement du à mon jeune âge, Mario tomba dans le premier trou qui se présenta à lui. Les jeunes adultes autour de moi, pleins de ferveur devant la nouveauté de la chose, me prirent alors la manette des mains afin de s’essayer à la machine. Je n’ai pas eu l’occasion d’y retoucher avant le lendemain…

Printemps 1993. Après avoir vu la publicité pour un jeu de catch pour NES dans un magazine, je me suis mis en tête de me le procurer. Mon père se lança alors à la recherche du dit jeu (âgé de 7, je n’étais pas vraiment capable de le chercher moi-même). Malheureusement, celui-ci demeurait introuvable. Il réussit tout de même à mettre la main sur un jeu de catch mais celui-ci n’était pas estampillé WWF et ne proposait que des catcheurs fictifs. Lorsqu’il m’annonça la nouvelle au téléphone, il a probablement eu de la peine en entendant la déception dans ma voix puisqu’il prit une décision à laquelle je ne m’attendais pas. En effet, il arriva à la maison ce soir là les bras chargés d’une Super Nintendo (avec Super Mario World) accompagnée du jeu WWF Super Wrestlemania. Ce soir là, le premier match ne se termina pas par une victoire de ma part, mais au moins, personne ne me prit la manette des mains.

Automne 1995. La sortie de la Playstation approchait à grands pas mais un de mes cousins (beaucoup plus âgé que moi) souhaitait me montrer quelque chose. Chez lui, je fus mis en présence d’un étrange engin qui se branchait sur la Megadrive: le 32X. L’objet était destiné à augmenter la puissance de la console de Sega afin de jouer à des jeux plus beaux et plus rapides. Sa fiabilité semblait pourtant relativement douteuse puisque mon cousin eut beaucoup de mal à lancer Doom, jeu qu’il avait acheté avec. Quelques jours plus tard, il me montra une autre de ses trouvailles pour son 32x: Mortal Kombat 2. Ebloui par le charisme des personnages, les graphismes et la violence, je suis tombé sous le charme du jeu. Moi et un ami avons par ailleurs passé la soirée à essayer les diverses Fatalities et autres coups spéciaux du jeu. A Noël cette année là, le Père Noël m’offrit la Playstation. Mon cousin, qui venait de s’acheter Virtua Fighter 32X, fut époustouflé lorsqu’il essaya la démo jouable de Wipeout. Quelques semaines plus tard, il vendit sa Megadrive ainsi que son 32X pour s’acheter une Playstation…



Eté 1996. Le même cousin que dans l’histoire précédente débarque un soir chez moi avec sa copine (depuis devenue sa femme) et un jeu qu’il vient de s’acheter: Resident Evil. J’avais lu de bonnes choses à propos de ce jeu dans Player One mais j’étais plus intéressé par le nouveau Dragon Ball Z qui venait de sortir au Japon. Toutefois, la Playstation fut rapidement branchée sur la télévision principale du salon, histoire de voir… Arrivé à l’écran de sélection des personnages, notre choix se porta sur Chris Redfield… Erreur de débutant. Premier zombie et premier «vous êtes mort» plus loin, Jill Valentine semblait cette fois-ci être un choix plus judicieux. Armée d’un pistolet dès le début de l’aventure, Jill augmenta notre confiance et il semblait que plus rien ne pourrait nous arriver. Seconde erreur. L’entrée spectaculaire des chiens dans le premier couloir me fit presque sortir le cœur par la bouche. Nous avons tout de même continué à jouer pendant plusieurs heures après ça. Mais il faut l’avouer, nous n’étions pas très bons. Et dire qu’aujourd’hui je termine ce jeu en moins d’une heure trente…

Décembre 1996. Player One et Playstation Magazine avaient aiguisé ma curiosité à propos d’un nouveau jeu d’aventure intitulé Les Chevaliers de Baphomet. Après avoir lu et relu les articles qui lui étaient consacrés, je me rendis à Paris afin de mettre la main sur le jeu. Le soir venu, armé de la souris Playstation, je me lançais dans l’aventure. Je n’ai lâché la console qu’à trois heures du matin, car j’étais frustré de ne pas arriver à dépasser ce satané bouc en Irlande qui mettait un coup de corne à Georges à chaque fois qu’il essayait de passer. Près de dix ans après, Broken Sword (le titre original) demeure une de mes sagas préférées, et j’attends avec beaucoup d’impatience le quatrième opus.

Eté 1999. Les revues spécialisées en jeux vidéo commençaient à parler d’un certain Project Berkley (qui deviendra par la suite Shenmue), jeu d’un genre nouveau destiné à sortir sur Sega Dreamcast. Ce simulateur de vie, ne fut qu’un argument de plus pour me décider à investir dans la nouvelle console de Sega. Sortie uniquement au Japon à ce moment là, mon choix c’est donc porté sur une console Japonaise. Achetée avec Virtua Fighter 3tb qui proposait un GD-Rom bonus contenant une vidéo de ce fameux Project Berkley, la Dreamcast est devenue une de mes consoles préférées. Curieusement, aucune des autres consoles 128bits sorties par la suite n’ont engendré autant d’enthousiasme chez moi.

Eté 2004. Alors que je surfais sur Internet, je suis tombé sur un article à propos de la nouvelle Game Boy Advance SP Classic NES Edition et des jeux de la NES réédités sur GBA à cette occasion. En voyant la console, ses jeux et même les notices presque identiques à celles d’époque, je me suis pris comme une grande baffe sensée me montrer que j’avais vieilli. Mais cela m’a rappelé de bons souvenirs d’une époque révolue. Voir le spot de publicité américain lui étant consacré a fini de me convaincre. Je me suis donc laissé tenter et j’ai acheté la console accompagnée de Super Mario Bros et Donkey Kong. Si cet achat s’était avéré être mon dernier achat de console, on aurait presque pu dire que la boucle était bouclée (la NES a été ma première console après tout). Mais vu se qui se prépare, je pense que d’autres moments tels que ceux dont je viens de vous parler se préparent. Avant de terminer, en cadeau, voici la publicité dont je parlais plus haut:


Je suis persuadé que tous ceux qui liront cet article ont vécu des moments similaires. Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à les raconter dans les commentaires de cet article.

1 comment:

Romain said...

Mon père partait du principe que si j'avais de bonnes notes à l'école et que j'étais gentil, il n'avait aucune raison de me priver. Ce système m'a toujours arrangé lol.

En tout cas merci beaucoup pour ton commentaire. J'espère que ça ne sera pas le dernier.